Eugène Labiche
Mise en scène Peter Stein
avec Jean-Damilen Barbin Pionceux, Rosa Bursztein, Julien Campani, Pedro Casablanc, Christine Citti, Manon Combes, Laurent Stocker et Jacques Weber Ferdinand
Le Prix Martin, avant-dernière grande œuvre de Labiche, fait partie des pièces qu’il écrivit our être représentées sur la scène de la Comédie-Française. La première eut lieu cependant au Palais-Royal. Cette pièce n’a aucune des caractéristiques du vaudeville, on serait tenté de la considérer comme une comédie bourgeoise, une comédie de moeurs. Le thème central, comment pourrait-il en aller autrement, ce sont les relations sexuelles, représentées à propos de trois couples, dont c’est l’unique et exclusive occupation : un couple de débutants en voyage de noces qui s’y adonnent durant trois actes sans interruption, ensuite une femme et un homme d’âge mûr, expérimentés en la matière et susceptibles de passer à l’acte avec impétuosité, et enfin deux hommes, deux amis qui sont sexuellement en retraite et qui voudraient enfin être tranquilles. Un dernier accès de jalousie qui menaçait de séparer les deux amis sera bien vite éteint et en jouant constamment au bésigue, jeu de cartes qu’ils affectionnent, ils trouveront le moyen de passer le temps jusqu’à la mort. Un serviteur, qui initie une habitante des Alpes suisses aux nouveautés du sexe parisien, tient le rôle d’une sorte de pièce ou de moment satyrique.
Une étrange mélancolie flotte au-dessus de cette comédie dont le dialogue amusant et vif glisse rarement dans la banalité et offre aux comédiens l’espace qui leur permet de donner la mesure de leur talent. Ne dirait-on pas qu’une certaine sagesse se dégage de cette pièce : le sentiment d’un adieu, d'un tiraillement, d’une déchirure intérieure de ces personnages dans et malgré le comique.
Peut-être est-ce cela qui a conduit Flaubert à porter sur cette pièce un jugement si favorable lors de sa création en 1876.
Peter Stein
Mise en scène Peter Stein
avec Jean-Damilen Barbin Pionceux, Rosa Bursztein, Julien Campani, Pedro Casablanc, Christine Citti, Manon Combes, Laurent Stocker et Jacques Weber Ferdinand
Le Prix Martin, avant-dernière grande œuvre de Labiche, fait partie des pièces qu’il écrivit our être représentées sur la scène de la Comédie-Française. La première eut lieu cependant au Palais-Royal. Cette pièce n’a aucune des caractéristiques du vaudeville, on serait tenté de la considérer comme une comédie bourgeoise, une comédie de moeurs. Le thème central, comment pourrait-il en aller autrement, ce sont les relations sexuelles, représentées à propos de trois couples, dont c’est l’unique et exclusive occupation : un couple de débutants en voyage de noces qui s’y adonnent durant trois actes sans interruption, ensuite une femme et un homme d’âge mûr, expérimentés en la matière et susceptibles de passer à l’acte avec impétuosité, et enfin deux hommes, deux amis qui sont sexuellement en retraite et qui voudraient enfin être tranquilles. Un dernier accès de jalousie qui menaçait de séparer les deux amis sera bien vite éteint et en jouant constamment au bésigue, jeu de cartes qu’ils affectionnent, ils trouveront le moyen de passer le temps jusqu’à la mort. Un serviteur, qui initie une habitante des Alpes suisses aux nouveautés du sexe parisien, tient le rôle d’une sorte de pièce ou de moment satyrique.
Une étrange mélancolie flotte au-dessus de cette comédie dont le dialogue amusant et vif glisse rarement dans la banalité et offre aux comédiens l’espace qui leur permet de donner la mesure de leur talent. Ne dirait-on pas qu’une certaine sagesse se dégage de cette pièce : le sentiment d’un adieu, d'un tiraillement, d’une déchirure intérieure de ces personnages dans et malgré le comique.
Peut-être est-ce cela qui a conduit Flaubert à porter sur cette pièce un jugement si favorable lors de sa création en 1876.
Peter Stein
Bravo pour les décors qui nous emportent autant que la pièce et les comédiens. Mention spéciale à Jean Damien Barbin, vraiment excellent ! La critique est mitigée ? eh bien moi j'ai passé un excellent moment de théâtre et la mise en scène n'est pas plate du tout, na !
Deux vieux amis jouent au bésigue, un jeu de cartes. L'un est marié, l'autre pas ; mais le célibataire couche avec la femme du premier. A vrai dire, il s'en passerait bien... Le choix de cette pièce, qui n'est pas la meilleure de Labiche, marque un peu un manque d'ambition de la part d'un maître de la mise en scène comme Peter Stein. On attendait donc de voir. Certes, l'adoption d'un rythme lent fait planer sur la scène une mélancolie et une étrangeté non conventionnelles. Mais la distribution est pour le moins inégale. Seuls Jacques Weber, en gigantesque bourgeois bedonnant, et Laurent Stocker, en petit monsieur imbu de sa personne, forment un couple improbable et hilarant. Ils se situent à l'endroit juste, là où derrière la mécanique comique théâtrale se joue la folie humaine. Quand les comédiens ne jouent que la mécanique de Labiche, fût-elle de précision, le spectacle reste plat. TELERAMA
... et toujours le plaisir de venir dans ce beau théâtre ... et ce quartier magnifique où il ferait bon vivre, n'est-ce pas Kareen ?
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