samedi 30 mars 2013

VILLES LUMIERES ... Galerie Lumas St Germain ****~



Photo : © Christopher Woodcock


Jeux d’ombres et de lueurs… Visions claires des villes à leur zénith solaire ou reflets des pouvoirs obscurs qu’elles exercent sur nous au crépuscule : la galerie Lumas expose six artistes passionnés d’architecture urbaine, qui ont croisé les lignes et les perspectives de métropoles avec des lumières qui en soulignent les métamorphoses temporelles. Entre flamboyance naturelle et scintillements artificiels, flous et contours tranchants se dessinent de fascinantes facettes des villes. Ainsi le New York de Christopher Woodcock, dont les compositions donnent l’illusion de photomontages raffinés tant elles exaltent la réalité d’une beauté cachée.

J'ai toujours été fascinée par les photos de buildings et de villes en général. Les formes, les couleurs, la taille, l'atmosphère ... Et puis à travers les vitres, on peut imaginer des vies ...


mardi 26 mars 2013

JEU DE CARTES PIQUE ... Odéon aux Ateliers Berthier ****~



Depuis l’époque où La Trilogie des dragons valut à Robert Lepage, quasiment du jour au lendemain, une renommée internationale qui ne s’est jamais démentie, son exploration théâtrale n’a rien perdu de son ampleur ni de son ambition, et si besoin était, la création en cours de Jeux de cartes, un projet sur lequel il travaille avec ses collaborateurs depuis 2010, tombe à point pour le confirmer.

Jeux de cartes, imaginé pour une scénographie circulaire ou quadrifrontale, a imposé dès sa conception des contraintes très fortes, de celles où le metteur en scène canadien aime à puiser d’étonnantes ressources d’invention. Les récits de Lepage et de ses compagnons s’épanouissent au sein d’étranges milieux hybrides où ce sont tantôt les objets qui passent, sans solution de continuité, d’une identité à l’autre sous les yeux émerveillés du public, tantôt les rapports d’échelle du monde ordinaire qui vacillent, tantôt les trois dimensions qui se fondent l’une en l’autre au nom d’une magie supérieure
.
Tous les métiers de la scène, du cirque au music-hall, sont ici confrontés aux savoir-faire de demain : jeux de miroirs, doubles fonds, lumières noires, filins invisibles et autres secrets d’accessoiriste s’y associent aux techniques vidéo les plus pointues pour produire un espace poétique dont les transformations, fluides et lumineuses, suffiraient à elles seules à alimenter la rêverie.

Le projet Cartes est jusque dans sa forme un hommage rendu à la fécondité combinatoire : règles, couleurs, familles, figures concourent à suggérer, en fonction des tirages, une infinité d’histoires possibles. En ouverture, PIQUE invente une confrontation entre Las Vegas et Bagdad – entre la capitale par excellence du jeu, caricature des valeurs de l’Occident, et une cité « bombardée par l’administration Bush au nom de la promotion de la démocratie ».

vendredi 22 mars 2013

SALVADOR DALI ... Centre Pompidou **~~~
















Déçue ... peut-être bien que le Maître n'est pas fait pour moi ... ou moi pour lui !!!
Bon déjà il fallait tenir les 3 heures passées à faire la queue !
Quoiqu'il en soit, voilà quand même ce que je sauverais de cette expo ...
(j'ai choisi tout spécialement l'encadrement ;-)














































 ... sans oublier la photo souvenir ;-)



Kareen et moi (Olivier qui fait bande à part pour chatouiller les narines)
à noter : le canapé n'est pas du tout moelleux !!!





vendredi 15 mars 2013

L'ANGE DU BIZARRE ... Musée d'Orsay ****~


De ce voyage sombre et fascinant en compagnie de mon amie Armelle, je retiens ces images et ces mots ... Pour en découvrir davantage, RV au Musée d'Orsay ou sur le site internet.

« Et quand il eut passé le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre » Nosferatu, Murnau














Thomas Cole
Expulsion - Lune et lueur de feu


Sous l'empire de Satan (...) Shakespeare et Cooper inspirent les peintres romantiques noirs car ils mettent en scène l'abdiction de la raison sur un mode qui mêle le burlesque au tragique : comment l'individu, poussé par le malheur ou la tentation, perd le contrôle de lui-même ...



Theodor van Holst
Fantaisie d'après le Faust de Goethe









Johann Heinrich Füssli
Les 3 sorcières d'après Macbeth (en désignant quelquechose d'invisible devant nous, les bras tendus de ces sorcières invitent à combler le vide avec les pulsions noires qui sont en nous)








d'après Johann Heinrich Füssli
La folie de Kate 










John Martin
Le Pandemonium



La belle et le diable (...) l'art du contraste est l'un des grands principes esthétiques du romantisme. La hideur du diable et de ses partisans ne tire sa force qu'en proportion de l'innocence des jeunes femmes vertueuses qui leur servent de proie.










Louis Boulanger
Les fantômes




"La cruauté est le premier sentiment qu'imprime en nous la nature"  Sade














Goya
le Songe de la raison engendre des monstres (la raison endormie de l'artiste lache prise, laissant libre cours à ses fantaisies noires ou "caprices")



Paysages de vertige et de mort (...) contrairement aux paysages d'Apocalypse anglo-saxons, le paysage français et allemand distille un sublime plus inquiétant qu'effrayant, s'appuyant davantage sur des lieux réels que sur les mythes.











Caspar David Friedrich
Rivage avec la lune cachée par des nuages












Victor Hugo
Dessins














Carl Friedrich Lessing
Paysage montagneux : Ruines dans une gorge



La femme-nature, idole de perversité (...) aussi diverses soient-elles, les femmes fatales semblent être les allégories d'un même concept : celui qui pense la nature comme une force cruelle, destructrice et perverse, dès lors qu'on s'enfonce dans ses secrets (...)







Edvard Munch
Vampire (ou l'Amour et la Souffrance) métaphore du baiser-morsure

















Paul Elie Ranson
La sorcière au chat noir 


Dommage, je n'ai pas retrouvé la toile de Gustave Moreau  intitulée "la Débauche"

La sorcière et le squelette (...)













Carlos Scharbe
La mort et le fossoyeur















Eugène Grasset
Trois femmes et trois loups




A la recherche de l'inquiétante étrangeté (...) relié aux contes fantastiques d'Hoffmann et de Poe, ce nouvel art fait surgir l'inattendu et l'inquiétant au coeur du réel, perturbant la trame logique des faits (...) 










William Degouve de Nuncques 
Nocturne au Parc royal de Bruxelles



L'urgence du noir : le surréalisme (...) le romantisme noir est probablement l'un des premiers mouvements qui accordent une importance créatrice au hasard, au rêve et à l'abdication de la raison pour laisser la place aux vertiges des manifestations incontrôlées du corps et de l'inconscient. 

La poupée, le masque et la forêt (...)



Max Ernst
Forêt


Dommage, je n'ai pas retrouvé la sculpture de Max Ernst intitulée "les asperges de la lune"

Le "choix du noir" (...) il revient à tous ceux, partis en quête de ce que nous sommes, de l’avoir fait plus ou moins consciemment. Non qu’il y aille seulement de reconnaître l’abîme qui nous fonde, il y va de l’intuition que cette obscurité est également la source de tout le possible.

 "L'homme qui ne médite pas vit dans l'aveuglement. L'homme qui médite vit dans l'obscurité. Nous n'avons le choix que du noir"
"Comme on fait son rêve, on fait sa vie"
 Victor Hugo


samedi 2 mars 2013

PHEDRE ... Comédie Française ***~~

Fille de Minos et de Pasiphaé, Phèdre lutte en vain contre la passion qu’elle éprouve pour Hippolyte, le fils de Thésée dont elle est l’épouse. Épuisée et culpabilisée par ses sentiments qu’elle ne contrôle pas, elle cherche par tous les moyens à l’éloigner d’elle. Ce beau-fils, adulé et rejeté, a l’intention de quitter Trézène pour partir à la recherche de son père disparu pendant la guerre de Troie, fuyant aussi par là son propre amour pour Aricie, soeur des Pallantides, clan ennemi. La mort que Phèdre implore pour expurger son crime sera retardée par l’annonce du retour de Thésée, après qu’elle a dévoilé ses sentiments à Hippolyte. Maudissant son fils qui l’aurait outragé, Thésée apprend trop tard son innocence – de la bouche même de Phèdre qui meurt à ses pieds.


            

de Jean Racine          mise en scène Mickael Marmarinos
avec Cécile Brune : Panope, femme de la suite de Phèdre; Éric Génovèse : Théramène, gouverneur d’Hippolyte; Clotilde de Bayser : Œnone, nourrice et confidente de Phèdre; Elsa Lepoivre : Phèdre, femme de Thésée, fille de Minos et de Pasiphaé; Pierre Niney : Hippolyte, fils de Thésée et d’Antiope, reine des Amazones; Jennifer Decker : Aricie, princesse du sang royal d’Athènes; Samuel Labarthe : Thésée, fils d’Egée, roi d’Athènes


Pierre Niney, (Hippolyte), relève de bout en bout le défi de cette pièce énigmatique : il garde, sous le verni et la dignité de son rang, la fougue naturelle, la liberté farouche qui convient au fils de la reine des Amazones. Digne fils de héros il ne se laisse pas démonter ni aller à des compromissions.



Œnone
Que faites-vous, Madame ? Et quel mortel ennui
Contre tout votre sang vous anime aujourd’hui ?
Phèdre
Puisque Vénus le veut, de ce sang déplorable
Je péris la dernière et la plus misérable.
Œnone
Aimez-vous ?
Phèdre
De l’amour j’ai toutes les fureurs.
Œnone
Pour qui ?
Phèdre
Tu vas ouïr le comble des horreurs.
J’aime… à ce nom fatal, je tremble, je frissonne.
J’aime…
Œnone
Qui ?
Phèdre
Tu connais ce Fils de l’Amazone,
Ce Prince si longtemps par moi-même opprimé ?
Œnone
Hippolyte ? Grands Dieux !
Phèdre
C’est toi qui l’as nommé !
Œnone
Juste ciel ! Tout mon sang dans mes veines se glace !
Ô désespoir ! Ô crime ! Ô déplorable race !
Voyage infortuné ! Rivage malheureux,
Fallait-il approcher de tes bords dangereux ?
Phèdre
Mon mal vient de plus loin. À peine au fils d’Égée
Sous les lois de l’hymen je m’étais engagée,
Mon repos, mon bonheur semblait être affermi,
Athènes me montra mon superbe ennemi.
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ;
Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue ;
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ;
Je sentis tout mon corps, et transir et brûler.
Je reconnus Vénus et ses feux redoutables,
D’un sang qu’elle poursuit tourments inévitables.
Par des vœux assidus je crus les détourner :
Je lui bâtis un temple, et pris soin de l’orner ;
De victimes moi-même à toute heure entourée,
Je cherchais dans leurs flancs ma raison égarée.
D’un incurable amour remèdes impuissants !
En vain sur les autels ma main brûlait l’encens :
Quand ma bouche implorait le nom de la déesse,
J’adorais Hippolyte, et le voyant sans cesse,
Même au pied des autels que je faisais fumer.
J’offrais tout à ce dieu, que je n’osais nommer.
Je l’évitais partout. Ô comble de misère !
Mes yeux le retrouvaient dans les traits de son père.
Contre moi-même enfin j’osai me révolter :
J’excitai mon courage à le persécuter.
Pour bannir l’ennemi dont j’étais idolâtre,
J’affectai les chagrins d’une injuste marâtre ;
Je pressai son exil, et mes cris éternels
L’arrachèrent du sein, et des bras paternels.
Je respirais, Œnone. Et depuis son absence,
Mes jours moins agités coulaient dans l’innocence ;
Soumise à mon époux, et cachant mes ennuis,
De son fatal hymen je cultivais les fruits.
Vaines précautions ! Cruelle destinée !
Par mon époux lui-même à Trézène amenée,
J’ai revu l’Ennemi que j’avais éloigné :
Ma blessure trop vive aussitôt a saigné.
Ce n’est plus une ardeur dans mes veines cachée :
C’est Vénus toute entière à sa proie attachée
.