vendredi 17 mai 2013

ROUGE AVRIL ... Etoile du Nord ***~~



Avec Hélène Lanscotte et Maxence Rey - Entremetteur Olivier Comte - Complicité artistique et technique Cyril Dergent et Nicolas Pigounides - Regard complice Julia Loyer - Production Association Betula Lenta et Les Souffleurs-Commandos poétiques - Avec le soutien de la Librairie Calligramme et le Piéton de Cahors, Les Parvis Poétiques, L’étoile du nord - membre du CDC Paris Réseau -



NOTE D'INTENTION 

Serait-il trop simple de dire : danse et poésie donnent toutes deux à voir ? Corps de danse et corps du poème sont apparitions d’étonnements, flagrantes évidences. Créateur d’espace pour l’un, montreur d’absence pour l’autre. Du mouvement, des mots, et autour d’eux d’ondulatoires vibrations, de la résonance qui se ride. Lorsque j’écris, je franchis mon corps obstacle, mon corps indolore qui n’existe pas, je comble mon corps de mots, mon corps-fossé qui me sépare de moi. Je mets mon corps dans mes mots - mon corps mot à mot. Quand je lis à voix haute mon propre texte, je cherche sa voix - car la voix qui a été lors de l’écriture s’est éteinte une fois le texte achevé.
Lorsque je danse, je me livre au présent. Mes pensées se suspendent. Mon corps est investi dans le geste, dans les mots, dans les sons, en quête de la plus juste intention, de la plus juste tonalité, de la plus juste résonance. Mon corps habité devient à la fois réceptacle et transmetteur, corps d’émotions et de partage. Quand mon corps rencontre le corps textuel et sonore de Rouge Avril, je cherche dans cet espace commun les transpositions, les échappées, les mouvements vibratiles nous reliant, les ondes générées par la voix d’Hélène.

Maxence Rey


Maxence se glisse dans le corps du texte comme dans la Robe Rouge. Elle le ravit, là sous mes yeux, elle le fouille, l’ingurgite, elle l’emmène sous son bras, contre sa jambe, sa joue. Elle l’emporte mais elle n’est pas loin. Elle se trouve là où je suis, ou plutôt, là où mon corps se trouve, livre en main, à lire de ma voix audible recouvrée. La partition est commune, les chemins en partage, le territoire sensible. Là où sons et gestes se relient, s’éloignent, s’aiguisent, se frottent. Là où se donne une « sonorité du mouvement ».

Hélène Lanscotte

SOIREE JET LAG4
La danseuse et chorégraphe Maxence Rey poursuit son exploration du corps féminin en accordant une grande place à la performance. Dans le cadre de sa résidence dans le théâtre de l’Etoile du Nord, elle a invité des artistes femmes – à une exception près - à la rejoindre pendant trois jours. Résultat : la remise en question de la féminité et du genre en général.

ISOTOPE
La scène est noire, la musique absente. Au fond, une forme incertaine éclairée de lumières bleuâtres. Peu à peu, elle prend vie, se dilate. D’étranges volumes couleur chair commencent à sortir de leur membrane plastique. Ils sont comme expulsés de l’intérieur de cette structure. Le spectateur est témoin d’une naissance d’un autre genre.

Des formes féminines, dont la peau est complètement dissimulée par une combinaison intégrale noire, finissent par s’échapper en grignotant le plastique. Les corps s’entrelacent, rampent, roulent avec les formes molles, se confondent avec elles, occupent l’espace. La respiration haletante presque angoissée et le froissement du plastique sont les seuls sons s’échappant des planches. Soudain, les corps sont nus, on ne voit pas tout à fait les visages, que des fesses, des bras, des cuisses, rouler sensuellement sur la matière molle.

« Qu’est-ce qu’un être normal ? » 

Il va falloir attendre la fin du spectacle, Isotope, pour comprendre que cette matière en mouvement est une sculpture nommée Mitsi et que derrière une des combinaisons se cache l’artiste plasticienne Elisabeth Saint-Jalmes. « Il s’agit d’explorer la difformité de l’être humain. Qu’est-ce qu’un être normal ? », se demande la plasticienne pour qui les corps qu’elle met en scène ne sont ni féminins ni masculins. Elle était accompagnée des danseuses Blandine Pinon et Mathilde Monfreux. « Ce qui est important pour moi dans cette création est l’emboîtement du féminin et du masculin sans forcément définir ce qu’est une femme ou un homme. Il faut défier les apparences », conclut-elle.

Entre désirs et frustrations

Parmi les artistes invités de Maxence Rey, un seul homme a pu se faire une petite place. Il s’agit du comédien et chanteur Christophe Bonzom qui a choisi de se taire sur scène et donner la parole aux désirs des femmes à travers un enregistrement sonore truffé d’humour. Alors que l’artiste s’avance lentement sur scène complètement nu et frêle, on entend au loin les rires de femmes anonymes qui parlent de leur sexualité. « Je m’endors en reniflant ma culotte mouillée.» Des mots crus comme « bite » et «con» en côtoient d’autres plus aériens et laissent entrevoir l’ample éventail de situations auxquelles les femmes sont confrontées dans leur intimité.

Entre désir fougueux à assouvir et frustrations, ces femmes qu’on devine de tous âges, offrent un spectacle sonore auquel on a rarement l’occasion d’assister ; le désir féminin à l’état brut étant encore tabou.

Les témoignages de toutes ces femmes emplissent tellement les oreilles qu’on oublie presque Cristophe Bonzom qui a l’air terrifié, écrasé, par ces mots qui lui sont étrangers. On pourrait deviner la difficulté de certains hommes à entendre la sexualité féminine s’exprimer aussi franchement. Ce n’est pourtant qu’une interprétation. Car sa nudité le laisse aussi vulnérable que ces voix qui s’exposent. L’artiste confie que l’invitation de Maxence Rey à participer à cette série de spectacles l’a profondément troublé. Un trouble qui se ressent sur scène. «Nous verrons ce qu’il adviendra », dit-il à propos de cette (re)présentation. Ce qui advint, en tout cas, c’est la réceptivité du public plutôt averti qui riait - parfois avec gêne - à gorge déployée.

Poésie en mouvement

Dans un tout autre registre, se déroule Rouge avril en corps et voix. Ou quand la poésie et la danse s’entremêlent. Toute vêtue de noire, l’écrivaine Hélène Lanscotte se tient face aux spectateurs. Maxence Rey, également en noir est étendue par terre les jambes fléchies. L’écrivaine lit son poème. Ses mots sont la musique qui met en mouvement le corps de la danseuse qui ne lâche pas la poétesse d’une semelle, la chorégraphe s’enroule autour de sa partenaire de scène, la suit et quand on l’attend le moins, se met à chanter. Si elles partagent l’espace et si les gestes s’accompagnent, elles ont l’air d’être chacune dans des mondes à part : dans ceux de la parole et de la chair. Et pourtant, comme dans Isotope, un corps n’est que le prolongement de l’autre. Une fois de plus, il s’agit d’emboîtement, mais cette fois-ci d’un corps féminin dans l’autre. De quoi s’interroger sur les limites de la définition de notre anatomie.

On retrouve une des caractéristiques de la création de Maxence Rey : le partage. Et partager, elle l’a fait en 2012 au cours de l’atelier, Corps et féminité, aux côtés de femmes issues de cultures différentes suivant pour la plupart des cours d’alphabétisation. C’est grâce à ces ateliers qu’elles ont retrouvé la confiance en elles-mêmes. Même si ces spectacles qu’elle a partagés avec ses amis artistes à l’Etoile du Nord sont moins grand public, l’essence de sa démarche est bien là, l’exploration de la féminité et des corps des femmes en s’enrichissant des expériences d’autrui. Elle poursuit d’ailleurs en parallèle ces ateliers et ses chorégraphies dans sa résidence artistique jusqu’à l’horizon 2014.

jeudi 16 mai 2013

LES NUITS ... Maison des Arts de Créteil ****~

Les 1001 nuits telles que je me les imaginais ...


"Feu d'artifice pour les cinq sens", hommage à "toutes les Shéhérazade" qui luttent au quotidien contre la "barbarie": le nouveau spectacle de danse d'Angelin Preljocaj, inspiré des Mille et une Nuits, a enflammé Aix-en-Provence cette semaine lors de sa création mondiale.

Premier acte de ces "Nuits" créées au Grand théâtre de Provence, dans le cadre de Marseille, capitale européenne de la culture, une scène de hammam: douze femmes, torses nus, un foulard dans les cheveux, ondulent dans la vapeur d'eau, au son de la musique lancinante de Natacha Atlas.

Voyant en Shéhérazade, l'héroïne courageuse de ces contes orientaux, un "prémisse du féminisme", le chorégraphe français de 56 ans explique avoir voulu rendre hommage avec ce ballet à chacune de ces femmes qui comme elle, "par sa culture, son intelligence, son imagination, son verbe, se (dresse) tel un rempart contre la barbarie", citant en exemple la Yéménite Tawakkol Karman, récente prix Nobel de la Paix.

"C'est elle qui fait en sorte d'arrêter ce flot de cruauté, de massacres, que provoque ce roi qui veut se venger d'une tromperie et qui, chaque jour, épouse une femme et la tue au petit matin pour être sûr qu'elle ne le trompe pas", ajoute le danseur, dont la troupe est installée au Pavillon Noir à Aix-en-Provence depuis 2006.

Chacune des danseuses porte quelque chose de Shéhérazade, le "modèle de toutes les femmes méditerranéennes" qui luttent au quotidien contre la violence d'une société machiste. Habillées d'une petite robe rouge moulante et de hauts talons, alignées face au public, elles se déhanchent sur une version revisitée de "it's a man's world" par la musicienne d'origine anglo-égyptienne, en adressant doigts et bras d'honneur au public.

Enchaînant les tableaux, Preljocaj joue avec l'érotisme et les relations soumission/domination, dans des corps-à-corps sensuels, les formes déliées des douze femmes et six hommes magnifiés par les costumes du couturier d'origine tunisienne Azzedine Alaïa.

"Azzedine Alaïa était ravi, ça lui permet de renouer avec des choses qu'il connaît très bien avec son style épuré et radical", se réjouit le chorégraphe, comparant l'art du couturier à de la "calligraphie".

Dans une autre scène, les danseuses fument la chicha, une pratique majoritairement masculine dans les pays musulmans, en soufflant la fumée sur des hommes couchés à terre.

Emblème de la world music, Natacha Atlas, qui reprend également dans le spectacle "You only live twice", un thème de James Bond, représente pour Preljocaj un temps "où on croyait encore que de l'autre, l'étranger, peut venir l'avenir", à l'opposé du monde actuel "qui se referme de plus en plus sur ses propres valeurs, où chacun s'accroche et s'arc-boute sur ses convictions".

Les Milles et une Nuits, "des contes écrits à plusieurs mains, inspirés d'histoires qui viennent d'Inde, de Perse, d'Arabie et jusqu'au Maghreb", formant comme "un arc culturel extrêmement riche autour du pourtour méditerranéen face à Marseille", sont très "inspirants, à la fois mystérieux et sensuel: une sorte de feu d'artifice pour les cinq sens", souligne le quinquagénaire, qui avait déjà réussi en 2008 l'adaptation de "Blanche Neige", un autre conte inscrit dans nos mémoires collectives.


CRITIQUE CATHERINE SCHWAAB
Preljocaj nous présente ici un Orient sensuel, troublant, envoutant, érotique. Les contes y prennent vie sous la forme de chorégraphies flamboyantes, portées par les vingt danseurs professionnels qui composent le ballet permanent. Voici quelques mots de l’artiste concernant son ballet :

« En relation avec Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture, qui s’interroge sur la Méditerranée, je souhaite aborder avec l’ensemble de la compagnie, une réflexion autour des Mille et une nuits. […] Il y a dans ces contes des aspects très sensuels, que j’aimerais redéployer dans la danse. […]La question de l’interprétation des textes des Mille et une nuits se pose souvent. On peut en avoir des lectures très diverses. Pour ma part chaque thématique me pousse à développer la danse en tant que concept, c’est-à-dire emmener plus loin soit l’écriture même de la danse, soit l’approche conceptuelle de ce que peut être la danse. Dans le cas de Mille et une nuits ce sera vraisemblablement aller au plus près du mystère d’un Orient rêvé où les corps se feraient signes, comme une calligraphie des affects et des humeurs. »



D’abord, il y a foule sur scène: 12 filles et 6 garçons, chacun très «siglé», c’est à dire avec un style, une plastique, une gestuelle bien à soi. Les décors sont sobres, graphiques, élégants.

Ensuite, les tableaux: véritablement cinématographiques, ils ne jouent pas les clichés orientalistes mais expriment un point de vue moderne sur Shéhérazade: une femme qui jongle avec les libidos masculines mais qui se fait aussi violenter, humilier, mépriser, battre… Preljocaj est un virtuose de la sensualité à vous hérisser les poils, et en même temps il pose un point de vue politique sur ces jeux érotiques. Les danseurs sont follement sexy; les danseuses, irrésistibles.

Et tout cela dans une grâce, une beauté, une virtuosité: qu’il s’agisse des duos amoureux -ou haineux- ou des séquences collectives, à 3 à 4, à 5, 6… Les corps s’entortillent, tourbillonnent, jaillissent en tous sens, pour se rejoindre dans une géométrie parfaite. C’est étourdissant. Il faudrait revoir ce show deux ou trois fois pour tout saisir, et encore!

La musique est signée Natasha Atlas (si, si! la chanteuse anglo-égyptienne née en Belgique) et Samy Bishai (musicien qui a grandi en Egypte), elle joue sur des superpositions, des climats, mêle les sonorités indiennes, persanes et furieusement occidentales, comme «It’s a man’s world» ou la chanson de James Bond, «On ne meurt que deux fois». Génial !

Enfin, les costumes: les robes virevoltantes sont de la haute couture ajustée, cousue sur le corps de chaque danseuse individuellement. Il y a par exemple des robes rouges bordées d’une bande dorée qui chuinte à chaque mouvement: ce sont des clous de laiton! Il y a de vaporeuses jupes indiennes en soie et viscose qui suivent les courbes comme des nuages.

dimanche 12 mai 2013

TROISIEME SYMPHONIE ... Opéra Bastille *****













De la magie ... d'entrée, je suis restée bouche bée durant tout le 1er mouvement uniquement dansé par des hommes ... puissance, esthétique, compositions géométriques improbables ... un pur bonheur ! J'ai eu peur au début du 2ème mouvement avec l'arrivée des femmes ... au secours, des pointes, des petits pas, des sautillements ... toute la rigidité du classique ... si loin de la danse contemporaine que j'aime tant ... ouf, dès le 3ème mouvement même si hommes et femmes se partagent le plateau, on retrouve une chorégraphie grandiose et émouvante ... quel magnifique spectacle !

Je donne la parole aux spécialistes ;-)

Stupéfiant de bout en bout ! La Troisième Symphonie, de Gustav Mahler, chorégraphiée en 1975 par John Neumeier, s'est posée sur le plateau de l'Opéra Bastille comme une soucoupe volante. On reste bouche bée pendant deux heures. Deux heures d'hypnose, le regard balayé par des vagues d'images et de musique, des lumières sans cesse changeantes (également signées Neumeier). Une forêt de corps (soixante interprètes parfois en scène !) laisse passer un homme seul et c'est tout un roman d'apprentissage qui se met en branle.

Cette production, créée deux ans après l'arrivée de John Neumeier à la tête du Ballet de Hambourg, vient d'entrer au répertoire du Ballet de l'Opéra de Paris. Autant dire qu'il s'agit pour les danseurs d'une pièce maîtresse dans l'échiquier. Virtuosité extrême qui laisse exsangue et dégoulinant de sueur, interprétation ultrafine, sens de la suspension (des mouvements, des regards, des sentiments...) pour une épure chorégraphique sans un faux pli.

Six tableaux déroulent ce qui ressemble aux grandes étapes de la vie d'un homme. Conditionnement guerrier les poings serrés, éducation sentimentale et choix sexuel, pensée de la mort... La construction de l'identité masculine se lit à corps ouvert dans cette traversée solitaire d'un homme (le danseur étoile Hervé Moreau) aux prises avec lui-même.




Poussée par la musique contrastée et imprévisible de Mahler, la danse devient un matériau d'une richesse palpitante. Véhicule d'une pensée philosophique comme on le voit rarement sur les plateaux, elle ouvre des gouffres existentiels sans céder à la psychologisation.

Seule l'écriture du mouvement et de l'espace, férocement travaillée, incarne ce scénario. En dessinateur, mais aussi en sculpteur, Neumeier a repensé de nouveaux appuis pour le corps, mis au point des équilibres au bord de la rupture. Des figures géométriques s'animent sous nos yeux comme des tableaux vivants. Des greffes improbables de danseurs les uns sur les autres font jaillir des statues surprenantes.

Un trio d'hommes se déplient comme un éventail, une femme s'enroule autour de la cuisse d'un homme pour glisser à ses pieds. Quant aux portés, ils rivalisent de bizarrerie au point de trouver naturel qu'une danseuse pendue par les pieds au cou de son partenaire se transforme soudain en balancier.

Tout est curieusement excessif et sobre dans cette Troisième Symphonie. La torsion appliquée au vocabulaire classique le pousse dans des retranchements physiques extrêmes et novateurs. Sur le plateau vide, des cercles se croisent pour modeler des masses d'hommes enchevêtrés qui se dispersent comme par miracle.




Un détail, contrepoint absolu de l'ensemble du spectacle, en dit long sur son amplitude esthétique et sa liberté. Au beau milieu d'une scène de rencontres amoureuses, Neumeier ose un moment d'immobilité absolue. Un homme et une femme se font face et se regardent longuement. Deux êtres pétrifiés dans un élan et débordés d'émotions contradictoires ne peuvent faire un pas de plus. Tout peut se lire dans cet écart qui les sépare : la fascination, le désir, la perplexité, la peur... C'est le début d'une histoire, mais ça pourrait en être déjà la fin.

Trente-quatre ans après sa création, cette Troisième Symphonie ressemble à un manifeste Neumeier. Précieux comme un premier manuscrit auquel on livre tout, il recèle les motifs de l'oeuvre à venir. Au-delà de l'écriture néoclassique, la solidité conceptuelle de la pièce et son sens des personnages chorégraphiques éclatent. Certains des thèmes de prédilection de Neumeier s'y dévoilent : devenir un homme, revendiquer sa sexualité, oser être soi-même...

En 1975, John Neumeier, âgé de 33 ans, bâtit cette pièce pour mieux connaître la troupe deHambourg, dont il venait de prendre la direction. Originaire des Etats-Unis, il avait débarqué en 1963 comme danseur à Stuttgart, où John Cranko(1927-1973) lui avait donné sa chance de chorégraphe. Ce ballet lui était dédié.

SOURCE : www.lemonde.fr


DECRYPTAGE ...

1er Mouvement - Hier
Il s'agit du mouvement le plus long de toute l'oeuvre, environ 40 minutes. Il réunit tous les hommes du ballet qui dansent ensemble. Le début est harmonieux avec l'Homme et ses acolytes vêtus de blanc. Arrivet ensuite des hommes en vert mensé par la figure de la Guerre où la grâce laisse place à la force.

2ème Mouvement - Eté
Après les affres de la guerre, place à une ambiance plus apaisée. Ici un petit groupe de femmes danse en fond de scène tandis que deux couples l'un lyrique, l'autre allegro dansent en avant scène sur une musique au charme champêtre.

3ème Mouvement - Automne
Ce thème évoque la nostalgie de l'automne. Sur scène des silhouettes blanches évoluent et s'assemblent tandis qu'au milieu un couple se forme.

4ème Mouvement - La Nuit
La nuit tombe. La Femme arrive pour un solo très épuré. Elle sera rejointe par l'Homme et l'Âme pour un pas de trois mystique évoquant le recueillement et la douleur.

5ème Mouvement - Ange
Ce mouvement est en rupture totale avec le reste de l'oeuvre, que ce soit sur le plan musical que chorégraphique. Ici l'Ange amène, le temps de son solo, de la légèreté et de l'insouciance qui contraste avec le dernier tableau. L'Ange est accompagné par un choeur d'enfants.

6ème Mouvement - Ce que me conte l'amour
Sixième et dernier mouvement de l'oeuvre, celui ci apparaît comme une ode à la sérenité. L'Homme rencontre l'Ange le temps d'un pas de deux, mais tous les couples du ballet reviennent le hanter. Pendant ce temps, l'Âme se métamorphose et s'unit à la Femme. Le couple vient se fondre dans la masse. L'Homme les regarde contemplatif.


SOURCE : LET'S DO THE TIME WARP AGAIN!

Un aperçu ...

vendredi 10 mai 2013

LA LISTE DE MES ENVIES ... Théâtre Ciné 13 Paris *****

Anne Bouvier reprend à la scène le best-seller de Grégoire Delacourt, qu'adapte Mikaël Chirinian, et c'est une réussite. Jocelyne, dite Jo, est mercière à Arras. Elle rêvait du prince charmant mais c'est Jocelyn, dit Jo, qu'elle a épousé. Avec ses copines, elle joue au loto et… gagne le gros lot. L'occasion, pour elle, de réfléchir à ses vrais rêves, ses valeurs, sa vie. Mikaël Chirinian joue Jocelyne mais aussi Jocelyn, Danièle et Françoise. 

Et il est formidable de délicatesse et d'humanité dans ce spectacle touchant et drôle qui parle de fragilité, d'amour et d'amitié. 
Sylviane Bernard-Gresh - Télérama

Parfois drôle, parfois dramatique, un spectacle qui propose toute une gamme d'émotions. Un acteur à facettes qui investit les 2 principaux personnages (et les autres aussi) et on y croit.



Mes retrouvailles avec le Ciné13 et tant de souvenirs ;-)

... et toujours le plaisir de découvrir un nouveau quartier ... où il ferait bon vivre, n'est-ce pas Kareen ?