samedi 12 juillet 2014

MOTION FACTORY ... Gaîté Lyrique ***~~


motion factory
Les ficelles du monde animé


Du 24 avril au 10 août, faufilez-vous dans les coulisses de la fabrication des images animées ! Exposition, ateliers, rencontres & projections


Croquis, maquettes, figurines en bois, pâte à modeler ou papier : découvrez l’envers du décor de l’animation tactile à travers les imaginaires les plus fous de cette génération ultra-créative de réalisateurs. Pour Motion Factory, ils réinventent, bricolent et adaptent le do it yourself et la tradition tactile aux outils de leur temps.
Entre création manuelle et avant-garde digitale, l’exposition vous fait découvrir le savoir-faire de cette factory hors du commun. 24 images sont nécessaires pour faire une seconde de film : cela laisse deviner le travail produit des nuits durant, pour un sourire, une mèche de cheveux qui s’enroule, un haussement de sourcil ou un dialogue. Combien de longues et heureuses heures sont passées, penché au-dessus d’une maquette, insufflant patiemment vie à des personnages et des mondes, enfouis dans des zestes d’enfance ? L’animation prend une éternité, c’est aussi pour ça qu’elle est un art à part entière.

Oh Willy © Emma de Swaef & Marc James Roels

Créer un film comme on réalise un tour de magie

Croquis, maquettes, figurines en bois, pâte à modeler ou papier : découvrez l’envers du décor de l’animation tactile à travers les imaginaires les plus fous de cette génération ultra-créative de réalisateurs. Pour Motion Factory, ils réinventent, bricolent et adaptent le do it yourself et la tradition tactile aux outils de leur temps.

Entre création manuelle et avant-garde digitale, l’exposition vous fait découvrir le savoir-faire de cette factory hors du commun. 24 images sont nécessaires pour faire une seconde de film : cela laisse deviner le travail produit des nuits durant, pour un sourire, une mèche de cheveux qui s’enroule, un haussement de sourcil ou un dialogue. Combien de longues et heureuses heures sont passées, penché au-dessus d’une maquette, insufflant patiemment vie à des personnages et des mondes, enfouis dans des zestes d’enfance ?
L’animation prend une éternité, c’est aussi pour ça qu’elle est un art à part entière.


38-39°C © Kangmin Kim

Une factory décomplexée

Yves Geleyn, commissaire de l’exposition, lui-même réalisateur, propose de découvrir un best-of d'une quinzaine d'artistes internationaux, qui se sont tous joyeusement pliés au jeu de montrer leurs archives destory-boards, croquis de personnages ou encore leurs maquettes et figurines.

Passez donc la tête hors du champ de la caméra et découvrez les secrets de fabrication de ces histoires esthétiques et fantastiques.
Pour mieux montrer les coulisses et mettre en scène cette factory gaie et décomplexée, le 5.5 designstudio a scénographié l’espace comme une usine avec une succession d’ateliers colorés pour dévoiler tous ces objets.
Ce sera également l'occasion de découvrir des courts métrages dans un espace de projection confortable, un jeu vidéo en stop-motion ainsi qu’un espace de tournage permanent.


Fear of flying © Conor Finnegan

Kinofactory
Pendant 4 mois dans la petite salle, l'association KinoFabriK vous fait découvrir un plateau de tournage permanent, la KinoFactory, ouvert à tous les réalisateurs en herbe :


Venez regarder, poser vos questions et collaborer au premier film d'animation participatif réalisé en stop motion. Chaque semaine, le résultat de la progression du tournage sera visible en continu.














































Merci Loren !!! c'est tout à fait cela, un expo très sympa à voir en famille (même en 1h) et les canapés sont super confortables ;-)


Découvrir les coulisses d'un film d'animation, c'est l'enjeu de cette exposition à la fois pédagogique et ludique. Sept ateliers en bois, sortes de mini-studios de tournage, révèlent les ficelles de fabrication (croquis, maquettes, figurines, décors, story-boards, making of) utilisées par une quinzaine de réalisateurs. Des touche-à-tout comme Sean Pecknold, Johnny Kelly, Peter Sluszka, Kijek & Adamski, Pic Pic André ou Yves Geleyn, qui utilisent les outils numériques en complément de matériaux tangibles (pâte à modeler, carton, papier, laine, argile, acrylique). Quelles que soient les techniques mises en œuvre, et bien au-delà de l'aspect "bricole" de la réalisation, dominent la sensibilité et l'imaginaire audacieux d'une génération de créateurs handmade.

Thierry Voisin TELERAMA





























mardi 29 avril 2014

MANGEZ-LE SI VOUS VOULEZ ... Théâtre Tristan Bernard *****

Un décor de cuisine pour une pièce mitonnée "aux petits oignons". © France 3 / Culturebox
Exhumé en 2009 par l'écrivain Jean Teulé, c'est un fait divers d'une rare barbarie qui est aujourd'hui raconté sur la scène du théâtre Tristan Bernard à Paris. En 1870, en pleine guerre contre la Prusse, les habitants d'un village de Dordogne pris de folie, agressèrent sauvagement un jeune homme qu'ils finirent pas brûler et...manger !
"Et pourtant, nous étions de braves gens". C'est en ces termes que l'un des villageois accusés en 1870 d'avoir battu, torturé et finalement mangé un jeune homme, conclut le procès qui vit la condamnation à mort de quatre personnes.
L'histoire, telle que l'a racontée Jean Teulé dans son roman "Mangez-le si vous voulez" (Julliard - 2009) est l'un des faits divers les plus effrayants de l'Histoire. 16 août 1870 à Hautefaye en Dordogne. Un jeune noble de la région, Alain de Monéys se rend à la foire. Il n'en reviendra pas. Pris pour un sympatisant prussien après une phrase malheureuse, il sera battu, torturé et finalement brûlé par une foule en furie. Des villageois tout à fait respectables, qui appréciaient en outre le jeune homme, et qui auront bien du mal à expliquer cette hystérie collective qui se conclut par la phrase désormais célèbre du maire de la commune : "Mangez-le si vous voulez".

Une mise en scène osée

Adapter ce fait divers dérangeant au théâtre relevait du défi. Comment traduire en effet toute la sauvagerie et en même temps la cocasserie de l'histoire dans l'espace limité d'une scène ? Le parti pris retenu par les deux co-metteurs en scène Clothilde Morgiève et Jean-Christophe Dollé qui sont aussi les comédiens de la pièce, est radical et plutôt osé. Dans un décor de cuisine, elle joue la villageoise au bon sens "paysan" qui trouve dommage de "gâcher cette bonne graisse" (celle du supplicié !) et en fait des tartines "pour les enfants". Quant à Jean-Christophe Dollé, il joue à la fois la victime et ses bourreaux enchainant les répliques ciselées à l'acide de ce conte cruel et fascinant.

"Mangez-le si vous voulez" de Jean Teulé, adapté et joué par Clothilde Morgiève et Jean-Christophe Dollé accompagnés sur scène par deux musiciens Mehdi Bourayou et Laurent Guillet. Au Théâtre Tristan Bernard jusqu'au 29 mars 2014.

FranceTVinfo

Jean Teulé développe dans son roman une vision très noire de l'humanité. Il relate un terrible fait divers où les forces les plus obscures se déchaînent dès que les circonstances s'y prêtent. Un homme sort de chez lui pour se rendre à la foire du village. Là, les paysans, pourtant des amis d'enfance, voient en lui, en pleine guerre de 1870, un Prussien ou un antifrançais. Rendus fous par l'alcool, la misère, la haine, ils le lynchent, le torturent, le brûlent, le mangent. L'adaptation théâtrale est captivante et inventive. La violence barbare est exprimée par les gestes d'une femme, image de réclame des années 50, qui, dans sa cuisine, coupe, déchire des aliments et en brûle les graisses. Jean-Christophe Dolle et Clotilde Morgiève interprètent tous les personnages avec une certaine ironie. Ils sont épatants.
*** Sylviane Bernard-Gresh TELERAMA

Quoi ? Une adaptation virtuose du livre de Jean Teulé sur un fait divers historique, survenu en Dordogne durant la guerre de 1870. Avant de partir au front, un jeune villageois apprécié se rend à la foire annuelle. Une phrase sortie de son contexte et le voilà pris à parti par voisins et amis, accusé d'être pro-Prussiens. La haine collective rampe, la violence fermente et la barbarie jaillit...

Qui ? Un duo de metteurs en scène et comédiens complémentaires, cofondateurs de la compagnie Fouic Théâtre. A Jean-Christophe Gollé, la parole, non-stop (il interprète la victime et les bourreaux) ; à Clotilde Morgièvre, un rôle quasi muet mais pluriel (la mère, la mégère, l'aimée...) et d'un symbolisme puissant. A leurs côtés, deux musiciens impriment au récit de saisissantes vibrations.

Pourquoi ? Pour sonder le mystère de cette folie incontrôlée qui parfois s'empare d'une communauté. De la foule qui exécute de supposés collabos à la Libération au lynchage de touristes innocents à Madagascar, les exemples se multiplient...

Comment ? En sortant l'événement de son carcan pour en souligner l'intemporalité. Un décor modulable ; des costumes tout en contrastes (une comédienne au look 50's, des musiciens très Men In Black, un narrateur au costume mi-rustique, mi-dandy), des riffs électro-rock menaçants ou des airs de comptines enfantines sur lesquels les acteurs fredonnent des horreurs ; une cuisinière au coup de hachoir éloquent... La pièce fourmille de trouvailles scéniques qui produisent des effets très spéciaux sur le spectateur. Le laissant pétrifié d'émotion et d'admiration.


*** Sophie Berthier TELERAMA




Objectif diffusion Adami - SACD : Mangez-le si... par ADAMI

samedi 26 avril 2014

ADOS ... Grand Point Virgule ***~~




Une réussite, déjà plus de 100 000 spectateurs ont pu rire aux facéties de trois ados qui revisitent le célèbre conte « Les trois petits cochons ».

Vous pouvez : soit vous joindre à votre Ado, soit le déposer au porte du théâtre le Grand point Virgule pour voir sur scène trois ados dans un spectacle à la fois farfelu, drôle et tonique.



Dans un rythme soutenu et des expressions du moment, les trois comédiens s’amusent avec la salle et réussissent à vous faire passer un excellent moment.

Une façon originale de partager avec votre Ado et peut-être mieux de se comprendre mais à coup sûr, de bien rigoler des blagues plus ou moins légères du trio.

Après les contes pour enfants, voici les contes d'adolescents dans une formule complétement loufoque et déjantée. Une pièce pour et sur les ados est chose rare, surtout adaptée des Trois Petits Cochons. Mais attention ! Les trois personnages ont beau s'appeler Naf-Naf, Nif-Nif et Nouf-Nouf ...
***TELERAMA



Le Grand Point Virgule
8 bis, rue de l’arrivée
75015 Paris (Métro : Montparnasse)
Réservation au 01 42 78 67 03 ou www.legrandpointvirgule.com

vendredi 25 avril 2014

LE CERCLE DES ILLUSIONNISTES ... Théatre de la Pépinière *****

« Le Porteur d’histoire » n’est pas seulement le titre d’un succès des saisons passées. C’est aussi un portrait en peu de mots d’Alexis Michalik. Le jeune metteur en scène crée une nouvelle fantaisie sagace et dynamique, fondée sur un même pacte de croyance et une solide foi dans le récit : « le Cercle des illusionnistes », à La Pépinière théâtre.

« le Cercle des Illusionnistes » | © Mirco Magliocca
Trois catégories de personnes au monde. Ceux qui veulent savoir. Ceux qui savent déjà. Et ceux qui croient. Les spectateurs de théâtre sont de ces derniers, de ceux qui croient. Alexis Michalik en fait le pari et la démonstration. Le metteur en scène monte un nouveau spectacle de son cru, fondé sur cette croyance qui fit le succès duPorteur d’histoire : une foi dans le récit qui dessille le regard, et éclaire l’horizon, ravive la grisaille du temps présent.

Son idée ? Les histoires, brèves ou longues, minuscules ou légendaires, disent plus et mieux que tout long discours ; oui, le théâtre est le lieu des grands récits. Non, la narration et l’action dramatique ne sont pas désuètes, bonnes pour les spectacles à papa, du siècle passé.

Los Figaros, la compagnie créée par Michalik, donne un bon coup de contre-pied au cul des prophètes du théâtre d’avant-garde : narration fouillée, personnages bien campés, situations historico-fantastiques, le tout réuni par une passion pour les « situations ». Elles s’organisent dans le Porteur d’histoire comme dans le Cercle des illusionnistes autour d’un bouquin abandonné et redécouvert, qui résume une kyrielle de destins. Ce livre retrace la Vie d’artiste du légendaire Jean-Eugène Robert-Houdin.

« La vie n’est pas une ligne droite, la vie est un cercle. »

Approchez, mesdames et messieurs : quel est cet inconnu célèbre ? Non, Robert-Houdin n’est pas Houdini l’Américain, une pâle copie du maître français ! Oui, Robert-Houdin a fait la gloire de l’illusion à la française. Et avant d’être magicien, Jean-Eugène Robert-Houdin fut horloger, mécanicien, électricien, constructeur d’automates. Il dit : « La vie n’est pas une ligne droite, la vie est un cercle ».

Illusion d’optique ? Nenni. C’est bien ce cercle qu’Alexis Michalik parcourt à toute bringue, confiant, cherchant par-delà les âges un trait commun à l’animal croyant. Alors ? Alors l’homme aime qu’on lui en conte. En grand écart entre le xixe siècle de l’invention du kinétographe et la fin du xxe, et sa déferlante vidéo, Alexis Michalik trace le diamètre de ce cercle, s’interrogeant sur la place de la narration et de l’imaginaire dans un monde spectaculaire, spéculaire, bref, où l’image est devenue reine. Que reste-t-il du cénacle des illusionnistes et des illusionnés aujourd’hui ?

Pour répondre sans trop de didactisme à la question, avec la fougue et l’entrain qui caractérise ses créations, pour partie improvisées à leur origine (il s’inspire d’ateliers pour écrire ses « partitions »), Alexis Michalik orchestre un jeu de piste, embrouillant les récits et les temps pour les mieux débrouiller, emmêlant le fil des anecdotes et les récits de vie pour les mieux démêler.

Fresque menée tambour battant
Cette réponse repose sur six acteurs et une vingtaine de personnages. Une figure filante traverse cette fresque menée tambour battant : l’Escamoteur, artisan du théâtre à illusion. Robert-Houdin en est l’inventeur : illusionniste, il pratique le trucage avant de revendre son théâtre du boulevard des Italiens à… Georges Méliès. Personnalité tout aussi mystérieuse que passionnante, elle incarne le trait d’union manquant entre la magie, le théâtre et le cinéma.

En mettant l’illusionniste au cœur de son spectacle, Alexis Michalik déjoue la tentation de faire du cinéma une nécessité au théâtre, qui viendrait combler un manque, une « pauvreté ». Le théâtre n’est pas un parent pauvre du cinéma ; le cinéma n’est pas la version « truquée » ou enrichie du théâtre. Car tous deux ont parenté commune et même ressort.

Avec un panneau en fond de scène, qui ménage des coulisses, des portants pour changer de peau, des accessoires et des décors à roulettes, l’équipe invente une pluralité de mondes, qu’elle déploie et replie en un souffle. Et du souffle, elle n’en manque pas. Près de deux heures au pas de charge font une révolution autour de l’illusion : un cycle complet de Houdin jusqu’aux jeux vidéo, tournant autour d’une belle croyance qui n’en finit pas d’élargir son cercle. Et c’est tout ce qu’on leur souhaite : michalikadabra, dramaticabricabroc, que le peuple des illusionnés s’enrichisse ! Entrez dans le cercle ! ¶


D'après Les Trois Coups


Le Cercle des illusionnistes, d’Alexis Michalik
Mise en scène : Alexis Michalik
Avec : Jeanne Arènes, Maud Baecker, Michel Derville, Arnaud Dupont, Vincent Joncquez et Mathieu Métral
Scénographie et vidéo : Olivier Roset, assisté de Juliette Azémar
Lumière : Pascal Sautelet
Costumes : Marion Rebmann, assistée de Clotilde Jaoul
Musique et son : Romain Trouillet
Magie : Romain Lalire
Collaboration à la mise en scène : Anaïs Laforêt
Une coproduction La Pépinière, Théâtre des Béliers-Parisiens, Mises en capsules
La Pépinière théâtre • 7, rue Louis-le-Grand • 75002 Paris
www.theatrelapepiniere.com
Réservations : 01 42 61 44 16

mardi 22 avril 2014

FILLES A FROMAGES ... Milk Factory ***~~

Peut-on manger des fromages français et rester belles et sexy ? C’est la question posée par le collectif de femmes gourmandes, le Cercle Officiel des Filles à Fromages Et plus si affinités (le COFFE) aussi communément appelées « Les filles à fromages » réunies à l’initiative de Grand Seigneur, le magazine du plaisir à table, avec le soutien de la Milk Factory. Chaque jour, des dizaines de « filles à fromages » viennent rejoindre les rangs de ce qui s’annonce déjà comme le plus grand mouvement féminin jamais créé autour de la passion partagée du Salers, du Roquefort, du Reblochon ou du Rocamadour. « Peut-on manger des fromages français et rester belle et sexy ? La réponse est oui ! » affirment les nouvelles divas du bec salé qui souhaitent « assouvir leurs passions fromagères comme les hommes, c’est à dire en toute liberté entre la salade et le dessert, et de préférence avec une tartine beurrée.»

Exposition photographique de Thomas Laisné














lundi 7 avril 2014

MICRO MACRO ... Maison des Arts de Créteil ****~

Petit ou grand, l'infini est un extraordinaire terrain de jeu et d'expérimentation pour les artistes numériques. L'exposition conçue par Charles Carcopino l'est tout autant pour le visiteur, auquel sont proposés de multiples jeux d'échelles, de perspectives et d'optiques. A commencer par les installations ludiques de Philippe Decouflé permettant de multiplier son image, de déformer son reflet ou de grossir sa tête (sans risque de mégalomanie). Hiroto Ikeuchi crée de fascinants paysages de guerre avec des éléments et des carcasses de vieux ordinateurs. Et alors que Cycl nous plonge dans un cyclone impressionnant d'images et de sons, Alain Josseau révèle la fragilité du regard humain lorsque les militaires utilisent une interface électronique pour abattre de prétendus ennemis. Troublant !

Thierry Voisin - TELERAMA




On a préféré :


























































mardi 25 mars 2014

L'ART ET LA REVOLTE ... Espace 93 ****~

A l'initiative de Dominique Bluzet du Grand Théâtre de Provence, Abd al Malik rencontre Albert Camus.

Comme Albert Camus, Abd al Malik considère que « le déterminisme social » n'existe pas. Le lien d'Albert Camus à l'Algérie le renvoie, lui-même, à ses origines congolaises et aux quelques années qu'il a passées dans ce pays, marquées par la lumière africaine, le soleil blouissant, léa sensualité des êtres et des paysages. Sa fidélité à ses racines, qu'elles soient congolaises ou alsaciennes, le lien viscéral à sa mère et à sa famille, à son milieu et à ses amis d'enfance, tout le rapproche de Camus.

Tantôt rappeur, poète ou encore écrivain, quatre fois consacré aux Victoires de la musique, lauréat du Prix littéraire Edgar Faure, cet artiste élevé dans les quartiers difficiles de la banlieue strasbourgeoise échappe aux clichés habituels. Inspiré par les grands textes, il porte la parole de Sénèque, Spinoza, Verlaine ou encore Césaire, dans ses albums hybrides. Au carrefour du rap, de la poésie et du jazz, Abd al Malik, chanteur lettré, nous livre un opus inspiré des textes et des grands thèmes camusiens dans un spectacle qui va bien au-delà du concert.

« Qu'y a-t-il de commun entre Albert Camus et moi-même ? Il n'y a aucune prétention dans la question que je me pose, mais plutôt une aspiration. Car j'ai toujours vu en Camus un idéal dans la manière d'être artiste, un élan dans la façon d'habiter l'écriture. J'ai surtout vu en lui, comme en moi, ce farouche besoin de représenter “son peuple “, de représenter les siens et, par eux, de chercher inlassablement le moyen de se connecter à tous.

C'est en ce sens que ce qui m'intéresse dans ce projet n'est pas de « parler » de son oeuvre (ou de lui-même finalement), mais de questionner les origines philosophiques de celle-ci. Je dirais même de questionner l'origine philosophique, et j'oserais presque dire spirituelle, de celle-ci. Et, de mon point de vue, comme il le dit lui-même d'ailleurs, tout s'origine (et quelque part se termine) dans cet ouvrage de jeunesse intitulé L'envers et l'endroit.
La préface qu'il fait à la réédition de ce petit livre, vingt ans plus tard, a toujours été pour moi une sorte de feuille de route. Je dirais même une sorte de viatique dans ma quête, en tant qu'homme de mots, d'une certaine vérité artistique.

C'est pourquoi je me propose de reprendre les intitulés et la thématique de chacune des cinq nouvelles qui forment cet ouvrage et d'ajouter sept ou huit autres petites histoires (en liaison évidemment avec les thèmes abordés) et de faire avec
tout cela douze ou treize pièces musicales que je mettrai ensuite en scène dans une approche se situant entre la déclamation poétique et théâtrale et le tour de chant. »
Abd al Malik




J'aimerais ici entendre le souffle du soleil parler le langage de l'aube naissante,
La promesse de tous les lendemains qui chantent en chœur,
J'aimerais tant dire c'est bientôt fini à toi qui hurle à la lune ta souffrance,
La tendresse de tous ceux qui n'ont d'œil que celui du cœur.

lundi 24 février 2014

PIXAR ... Art Ludique ****~



Le premier musée au monde dédié à l'art de l’ ”Entertainment”, a ouvert ses portes à Paris le 16 novembre 2013 avec l’exposition ”PIXAR, 25 ANS D’ANIMATION”

La fameuse exposition PIXAR, 25 ANS D’ANIMATION, inaugurée au MoMA à New York en 2006 avant de faire le tour du monde de nombreux musées prestigieux, s’inscrit totalement dans cette démarche résolument novatrice et populaire.
 En exposant les œuvres originales des artistes créateurs de "Toy Story", "Le Monde de Nemo", "Ratatouille" ou "Wall-e", le MoMA a rendu hommage à ce courant artistique émergent et a connu, à cette occasion, sa plus grande affluence de visiteurs depuis sa création.

C’est un honneur pour ART LUDIQUE Le Musée d’ouvrir ses portes avec l’exposition PIXAR,25 ANS D’ANIMATION qui proposera plus de 500 œuvres, dessins de recherches originaux, études de personnages et de décors, story-boards, sculptures, ainsi que le spectaculaire Zootrope de "Toy Story" et le captivant Artscape, qui offrent des expériences exceptionnelles d’immersion dans la magie de l'animation.

PIXAR, 25 ANS D’ANIMATION constitue la première des grandes expositions temporaires d'ART LUDIQUE Le Musée, et s'est déroulée du 16 novembre 2013 au 2 mars 2014.









Double bonne nouvelle : non seulement le musée Art ludique, consacré aux arts du divertissement (jeux vidéo, BD, animation…), a ouvert ses portes à Paris, mais, en plus, il accueille la formidable expo "Pixar", qui nous arrive après un grand tour du monde, commencé en 2006 au MoMA de New York.
Storyboards, aquarelles, sculptures et courts métrages, études de personnages au fusain ou au pastel, les coulisses du grand studio d’animation américain s’affichent en beauté. On retrouve ici les mille et une métamorphoses de Toy Story, de Rebelle, des Indestructibles et les autres, dans un « envers du décor » presque plus beau que l’endroit.
Complément ludique à ce voyage artistique, un zootrope géant (machine en forme de manège, basée sur l’illusion d’optique) occupe une salle entière. Une expo pour tous les publics, au croisement de l’art et du jeu.