mercredi 12 octobre 2011

ROMEO ET JULIETTE ... Th. de l'Odeon *****

... ou 3 h 20 de bonheur !

La scénographie est simple et ingénieuse. Une très haute structure montée sur roulettes, s’ouvrant et se séparant, surmontée d’une balustrade, en compose l’essentiel. De temps à autre, un écran rouge vif, transparent, descend du plafond, créant une sorte de scène dans la scène.



Les espaces sont souvent liés aux personnages. Juliette est perchée la plupart du temps, tandis que Roméo végète sur le plancher des vaches. Juliette, voix grave et souplesse de liane, est aussi fascinante, vivante et sensuelle que Roméo est agaçant, imbu de sa personne, toujours à se plaindre, à se palper le sonnet et à larmoyer de la lune opaline.

Une idée théâtrale qui parle à l’imaginaire et dans laquelle tout se lie : ce sont les mêmes acteurs qui jouent Capulet père et Paris, Mme Capulet et Tybalt, ainsi que Roméo et son père. Sans se cacher jamais, à l’aide d’un accessoire bien choisi, ils jonglent entre leurs rôles avec un brio à couper la chique.


Certains auront trouvé le texte d’Olivier Py un peu lourd, vulgaire parfois. 


Or, il est évident que les amis de Roméo sont d’affreux sales gosses, fils de puissants et se croyant tout permis, livrés à eux-mêmes, sans limites. La scène où la nourrice vient trouver Roméo, par exemple, est salée ! Il semble que ce soit par le biais de ce genre de réadaptions, de petites trahisons, que des grands textes peuvent ressusciter des tombeaux de leur succès.











de Shakespeare          mise en scène Olivier Py
avec Olivier Balazuc, Camille Cobbi, Matthieu Dessertine, Quentin Faure, Philippe Girard, Frédéric Giroutru


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire