jeudi 20 février 2014

PAUL KLEE MAKING VISIBLE ... Tate Modern ****~


Cet automne, à la Tate Modern, c'est la redécouverte du travail extraordinaire de Paul Klee, à travers un nouvel angle de vue. Peintures, dessins venant du monde entier sont exposées dans l'ordre qu'avait imaginé l'artiste en les créant.




Paul Klee Green X Above Left 1915 Zentrum Paul Klee, Private Collection
Green X Above Left 1915


Pourquoi faire grand quand tout peut s'exprimer sur une feuille modeste d'épistolier, par une construction de la couleur délicate comme un champ de fleurs («Green X Above Left», 1915, 16 × 18,8 cm)? 

Les orangés touchent les gris, répondent au mauve, rafraîchissent les ocres et ravivent les bleus ardoise. Une croix verte, hissée dans un carré blanc en haut à gauche, crée l'équilibre. En bas à droite, une toute petite signature Klee, puis l'année et le numéro, fines traces de plume. C'est toute la magie de Paul Klee que de créer la beauté par une abstraction si légère. 


Sa rétrospective splendide à la Tate Modern de Londres rappelle aux recordmen de l'art contemporain qu'en fait «size does not matter». La visite est un exercice miraculeux, rafraîchissant après les exploits XXL des différentes biennales. Il débarrasse l'esprit de tout superflu, invite à s'approcher de ces petits cadres aux merveilles, à comparer paisiblement ces 130 dessins, aquarelles et tableaux que Paul Klee a composés avec la grâce et la méthode d'une partition. Comme toujours à la Tate Modern, l'accrochage est simple, pour ne pas dire janséniste. L'art, rien que l'art. Voilà qui sied à Paul Klee qui crée presque tout à partir de presque rien (Familiar Space, 1915, petite aquarelle sur carton, belle comme un souffle).

Fire in the Evening, 1929 by Paul Klee

 Et si la rétrospective met l'accent sur les innovations incessantes de ce paisible et sur les dix ans où il travailla et enseigna au Bauhaus (Fire in the Evening, 1929, prêt du MoMA de New York), on en revient toujours aux prémices. Magiques.


Valérie Duponchelle (Le Figaro)








Ma sélection








Fishes in the deep, 1921
Magnifique mouvement que je préfère au Fish magic, 1925





Palace red violet yellow green diametrical gradation
Fantastique sensation de serénité








Architecture, 1923
Pour sa noirceur optimiste









Traps, 1927
Pour son rouge profond



 




Portrait of an equilibrist, 1927
Pour la force qu'il dégage malgré son minimalisme















In the current six thresholds, 1929
Pour la sensation combinée d'ordre et de fantaisie







Summer house, 1929
Parce qu'en hiver, on a besoin de croire au retour de la belle saison !










Dancer, 1932
Pour la légéreté qu'il dégage et son petit coté picassien ... Ou mirosque ? ;-)













P fourteen, 1931
Parce que l'Egypte me saute au yeux ... Et ça me plait ! Les pyramides, la végétation aride, les multiples teintes beige et grises, les minuscules personnages, le vent ...










Walpurgis Night, 1935
Attirant et effrayant en même temps, bleu tentateur




 










Forest witches, 1938
Mystérieuses couleurs ... et aussi parce que c'est l'un des seuls grand tableaux de l'expo !






















Park near Lu, 1938

J'aimerais m'y évader !








A Mastery Of Colour: Paul Klee At Tate Modern



Paul Klee, Fire at Full Moon, 1933. Museum Folkwang, Essen, Germany
There is plenty of art in Klee’s signature bold and colourful semi-abstract style. Recognisable objects like flowers, a hotel and the sun appear interspersed among blocks of bright colours. There are also his trademark darker works where the black backgrounds ensure that the bright foreground objects become more vivid.

Paul Klee, Redgreen and Violet-yellow Rhythms, 1920
Eyes stare out of some of his works forcing the viewer to be drawn in, whether they are disembodied and accusatory or upon fishes that look on helplessly and forlornly.

Paul Klee, Comedy, 1921
A Klee quote in the exhibition states “Art does not reproduce the visible; rather, it makes visible”. This is a great summary of Klee’s style, as he was able to create scenes that are rooted in the real world yet bear the hallmarks of a fervent imagination.

Paul Klee, Steps, 1929

What’s most impressive about Klee’s work is his versatility and how unfair it is to label him simply as a modernist. This exhibition shows us that he was equally adept at drawing caricatures, minimalism, primitivism and almost any technique he turned his hand to. A brightly coloured expressionist painting of a witch can be seen in one room while a pastel coloured pointillist portrait of a dancer may be seen in the next.

Paul Klee, Static-Dynamic Intensification, 1923

This large exhibition does a great job of showing us what a tour de force Klee was and highlights his immense talent and versatility which is only matched by Picasso.

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