mardi 8 octobre 2013

BERENGERE KRIEF ... Maison des Arts de Créteil ****~

Comment s'en sortir quand on a le physique de Barbie et la voix de GI Jooe ?

Quel est le point commun entre Joey Starr et Jean d'Ormesson ?
Pourquoi a-t-on l'impression d'avoir déjà vu les candidats de "L'amour est dans le pré" dans "Faites entrer l'accusé" ?
Est-ce vraiment une bonne idée de monter dans une Opel Corsa en pleine nuit avec quatre inconnus ?
Dans "Belle et toute nue", pourquoi dit-on "belle" à la place de "grosse"?

Fraîche et moderne, girly et universelle, Bérengère Krief fait rimer cupcake et politiquement incorrect. Un one-woman-show où Jeanne d'Arc croise Batman et Freud côtoie Ribéry.


Quelle énergie et quel pep's !  Cela fait longtemps qu'un one (wo)man show ne m'avait ainsi embarquée. Mention spéciale aux passages où elle retrouve ses 10, 15 et 18 ans et bien sûr le Cours de répartie anti-relous !!! Allez j'ose ... Florence Foresti en plus fresh ;-)

 

CRITIQUES (celles qui comptent ... ;-)

Pétillante est le mot qui vient à l’esprit lorsqu'on voit Bérengère Krief débouler sur scène. La jeune humoriste au peps d’enfer excelle à se moquer des filles, des garçons, de ses copines… et d’elle-même : « Comment s’en sortir quand on a le physique de Barbie et la voix de GI Joe ? » Certes, les textes sont « légers », mais souvent originaux, comme son décryptage des titres des albums de Tintin ou son cours de reparties « anti-relous » pour clouer le bec aux dragueurs pénibles. Tout au long de son spectacle, Bérengère Krief fait preuve de culot mais aussi d’un évident sens de la scène.
*** Michèle Bourcet - Télérama

"Coup de girl ! Cette poupée blonde à la langue bien pendue brocarde avec malice Facebook, les Frères Bogdanov et la connerie machiste."
*** LE CANARD ENCHAINE



Faire la rigolote est une vocation ?
Je ne fais pas, je suis marrante. Depuis toute petite, j’ai envie de faire rire. La révélation de mon potentiel comique a eu lieu à l’âge de 9 ans quand j’ai bredouillé deux phrases drôles dans un spectacle pour enfants.

Toute jeune, vous vous étiez essayée dans un genre plus dramatique…
Définitivement, ce n’est pas mon truc. Adolescente, je m’étais lancée avec des copines dans une pièce bien glauque de Garcia Lorca. Alors que je lisais très sérieusement mon texte, la professeure de théâtre a été catégorique : “Bérengère, laisse tomber.” Vexée, j’ai hérité du rôle de la grand-mère folle qui parle à un mouton…

Votre public du Grand Point Virgule est “très girly”. Vous vous en donnez à cœur joie avec les relous qui tentent la drague…
Laquelle d’entre nous n’a pas entendu le pauvre “Hé, mademoiselle, vous êtes charmante, bla bla bla…” ? En effet, je propose des réponses à celles qui se font aborder d’une manière qui n’est pas toujours très fine. “Est-ce vraiment une bonne idée de monter de nuit dans une Opel Corsa avec quatre inconnus” ? La réponse est non ! Je ne mène pas un combat féministe, mais un peu d’élégance ne nuit pas.

Ce langage de charretier qui fait votre succès sur scène est-il votre quotidien ?
Toutes les filles d’aujourd’hui parlent comme ça. Balancer des horreurs et des gros mots dans ma petite robe toute fraîche est jubilatoire.

Votre one-woman-show amuse-t-il également vos parents ?
Ils sont assidus à mes spectacles. Toutefois, j’essaie d’occulter leur présence dans la salle quand j’aborde le sketch de Mr Friz…

Est-ce que, comme tous les humoristes de votre génération, vous diriez que c’est Jamel qui vous a donné l’envie de faire de la scène ?
J’ai grandi avec Elie Kakou que je regardais en boucle. Elie Semoun aussi a été une vraie révolution. Puis, c’est Florence Foresti qui a ouvert la porte aux filles. Grâce à elle, tout est possible.

N’est-ce pas frustrant de ne plus être le “plan cul régulier” du héros de la série “Bref” ?
C’est vrai que mes soirées sont plus longues. Il fallait bien que l’aventure se termine un jour. Mon papi, lui, a été soulagé. Il ne comprenait rien à cette affaire plus générationnelle que porno.

Dans la rue, on vous appelle Bérengère, Marla de Bref ou Natascha (Kampusch) dont vous êtes le sosie officiel et qui vous a inspiré un sketch très politiquement incorrect ?
J’ai entendu pas mal de Marla, quelques Bérengère, comme si j’étais une copine, Natascha, pas encore. Son histoire est fascinante. Je peux comprendre que mon interprétation puisse choquer. Sur scène, je prends une énorme distance par rapport à cet horrible fait divers. Heureusement que Tryba avait assuré une bonne isolation phonique pour la cave dans laquelle elle a séjourné pendant 3096 jours.


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